Bulletin 30 / Décembre 2006

Charles Léon EVARD

Question 2006 Q 07

de M. Charles Giacometti, F-69830 St.-Georges-de-Reneins

Recherche ascendance de son grand-père Charles-Léon Evard originaire de Chézard et de Saint-Martin; né au Locle le 31 janvier 1891; décédé le 5 décembre 1940 à Saint-Etienne (Loire), époux de Jeanne Marie Panel. Il est fils d’ Oscar Evard né le 19 juin 1852 à Chézard dans le Val de Ruz. Domicilié au Locle où il est secrétaire de préfecture. Il a épousé, le 31 octobre 1884 Sophie Schlageter (1856-1918), fille de Johann et de Barbara Althaus. Oscar meurt au Locle le 15 décembre 1915. Oscar est fils de Justin Evard et de Madelaine Quinche.

Réponse 2006 R 07

par Paul Favre

1 – EVARD Charles Léon né le 31.1.1891 au Locle et ✞ le 5.12.1940 à St-Etienne (F) est fils d’Oscar et de Schlageter Sophie (fille de Johann Nepomuk/Grand Duché de Bade et ALTHAUS Barbara). Il est frère d’Oscar, Marguerite, Sophie et Hélène.

2 – EVARD Oscar né le 19.6.1852 à Chézard-St-Martin et ✞ le 15.12.1915 au Locle est fils de Justin et de Madeleine Quinche.

Nécrologie parue dans la Feuille d'avis des Montagnes du 17 décembre 1915

Oscar Evard, Préfet, 1852-1915

La mort a repris hier, après une longue maladie, M. Oscar Evard, préfet du district du Locle, l’une des figures les plus sympathiques et les plus populaires du pays. Aussi, bien qu’on s’y attendit depuis quelques jours, cette triste nouvelle causera-t-elle un vrai chagrin à tous ceux qui ont connu Oscar Evard, aussi bien comme fonctionnaire que comme simple citoyen. Peu d’hommes ont été plus dévoués et plus bienveillants ; peu de carrières ont été aussi remplies et aussi riches que la sienne.

Le défunt était né le 19 juin 1852 à Chézard (Val-de-Ruz). Orphelin de père et de mère dès l’âge de 10 ans, il eut une enfance plutôt dure et se trouva bien vite aux prises avec la vie. Intelligent, courageux et travailleur, il apprit de bonne heure à surmonter les obstacles et les difficultés du chemin. Et si la voie qu’il parcourut fut large, ce n’est pas sans efforts qu’Oscar Evard y parvint. De petit domestique de campagne qu’il était au Val-de-Ruz, il arriva successivement aux postes honorables qu’on va voir et jusqu’à celui de préfet, qu’il conserva jusqu’à sa mort.

Oscar Evard fut un fils de ses œuvres. Et s’il obtint un résultat digne de ses qualités, il ne perdit jamais cette simplicité affable et cette bienveillance envers tous qui lui ont valu l’affection de tous ses concitoyens. Après des études à l’Ecole normale, Oscar Evard était nommé le 9 mai 1870, instituteur aux Roulets. Bon pédagogue, aimant les enfants autant que sa profession pour laquelle il était parfaitement doué, il ne restera pas longtemps dans ce hameau et fut appelé la même année, au mois de novembre, à la cinquième classe du Locle. Il y enseigna trois années consécutives.

A cette époque, plus qu’aujourd’hui, les jeunes gens s’intéressaient à la chose publique. Et ce fut le cas pour Oscar Evard, qui se sentit bientôt attiré vers l’administration. Il entre en 1873 dans l’administration communale, où il seconde avec succès Numa Sermet. Six ans plus tard, en 1879, il est nommé secrétaire de la Préfecture, fonctions qui lui permirent de développer les qualités acquises dans les stages précédents. Il est en même temps, et jusqu’en 1898, chef de section.

Son intelligence, son esprit pacifique et bienveillant, la considération dont il était entouré le désignaient tout naturellement quand le poste de juge de paix devint vacant en 1892 ; et c’est sur Oscar Evard que se porta le choix des électeurs pour cette charge, délicate entre toutes. Il sut, pendant les six années de sa magistrature, rendre une justice parfaitement équitable et conciliante à souhait. Et c’est avec regret que ses administrés, qui avaient en lui un conseiller de confiance, se séparèrent de ce bon juge plein de tact. Mais
d’autres charges appelaient Oscar Evard, auquel le Conseil d’Etat confia dès 1898 le poste de préfet. Le gouvernement ne pouvait faire un meilleur choix et Oscar Evard ne trompa pas les espérances qu’on avait mises en lui. Il fut jusqu’au dernier jour, le modèle des fonctionnaires, le serviteur scrupuleux de la République, dévoué, minutieux et ponctuel jusque dans les plus petits détails.

Le goût très vif qu’il avait pour la chose publique et sa popularité de bon aloi le mirent en vedette. Aussi bien Oscar Evard était-il digne en tous points de la confiance que lui témoignèrent les électeurs radicaux, quand ils l’envoyèrent siéger au Grand Conseil (1894 à 1898), où il était une force très appréciable pour la députation locloise. Quant à son activité locale, elle fut considérable. Oscar Evard était l’homme à qui l’on s’adressait en toutes circonstances, et jamais en vain. Il donna son temps sans compter à de nombreuses sociétés locales et se dépensa en particulier pour la Musique Militaire, qui lui conserve, comme tant d’autres corporations, un souvenir de gratitude émue. En outre, il n’est pas d’autorités locales dont il n’ait été appelé à faire partie : Conseil général, commission scolaire, comité des études, etc., etc. La Société d’Agriculture du district du Locle le compta longtemps aussi parmi les membres les plus zélés de son comité.

Les œuvres sociales trouvèrent en lui un précieux soutien. On sait qu’il fut avec Arnold Kohly, le fondateur du bureau de travail qui a rendu de grands services aux chômeurs.

Une question l’intéressa toujours particulièrement : celle de l’assurance maladie. Et c’est dans ce domaine qu’Oscar Evard dépensa surtout une très grande et très féconde activité. Il fut l’une des chevilles ouvrière de la « Fraternité », qui a cessé d’exister, et de la « Société fraternelle de Prévoyance », à laquelle il a rendu d’inappréciables services. Il fut président de la section locale de 1884 à 1894, puis caissier central de la Société, poste de confiance qu’il a occupé jusqu’à l’année dernière.

Une personnalité telle que la sienne ne disparaît pas sans laisser un grand vide, et celui que laisse chez nous Oscar Evard ne sera pas facile à combler. Il était le citoyen dévoué par excellence, toujours prêt à rendre service, l’homme accueillant à qui ses nombreux amis garderont un souvenir fidèle et reconnaissant.

Ce qu’il fut pour les autres, il le fut aussi, et doublement pour les siens, auxquels nous présentons notre respectueuse et profonde sympathie.

3 – EVARD Justin est né le 6 avril 1814 et est baptisé à Cernier le 17 avril 1814. Il est fils de Jean Louis et Julie Anne Carrel.  Justin épouse le 15 mai 1841 à Chézard-Saint-Martin Madeleine Quinche, fille d’Abram David Quinche.

Les enfants de ce couple sont :

  • Louis « Hermann » né le 20 février 1842 et mort avant 1915.
  • Oscar né le 19 juillet 1852 et mort le 15 décembre 1915
  • Dina
  • Ida

 

4 – EVARD Jean Louis est fils de Louis et de Suzanne Madelaine Debély. Jean Louis épouse Julie Anne Carrel, fille de Joseph Carrel.

Les enfants de ce couple sont :

  • Louis Eugène, né le 19.3.1809 à Chézard St-Martin
  • Justin, né en 1814 à Chézard St-Martin
  • Louis Alexis, né le 29.7.1816 à Chézard St-Martin

Le 11 février 1814 le notaire David Evard passe l’acte de partage fait par Suzanne Madelaine Debély après la mort de son mari, Louis Evard, entre leurs enfants.

Le 22 novembre 1819 le notaire David Evard nous apprend que Jean Louis Evard procède à une vente.

 

5 – EVARD Louis, ancien d’Eglise est mort avant le 11 février 1814. Il épouse Suzanne Madelaine Debély, fille de Jean Jaques Debély et de Suzanne Marie Carrel.

Les enfants de ce couple sont :

  • Une fille mariée avec Frédrich Veuve et décédée avant son père.
  • Rose Marie qui épouse Isaac Henry Challandes
  • Suzanne Marguerite qui épouse David Pierre Tripet
  • Jean Louis